HtmlToText
accueil avertissement 2 juillet 2018 dans lens suite à des abus, je suis désolé de préciser que certains articles de ce blog ont été écrits après plusieurs semaines de recherches et de mise en page. il ne peuvent donc être reproduits, que ce soit sur papier ou sur internet, sans avoir obtenu au préalable l’autorisation de l’auteur et en citant clairement les sources. toute utilisation commerciale est strictement interdite. de même, les photos, images et documents insérés dans les articles ne peuvent être reproduits sur internet et dans les réseaux sociaux qu’à la seule condition d’indiquer qu’ils proviennent de ce blog. pour aller voir les autres tomes du blog du lensois-normand, cliquez sur l’image. amis du lensois normand, deux ouvrages à lire (cliquez sur l’image pour accéder au site des éditeurs) : 6 commentaires le carnaval des géants de lens 2 juillet 2018 dans actualités , la ville , lens , les hommes , photos le dimanche 24 juin dernier avait lieu la deuxième édition du carnaval des géants à lens. emmenés par les géants lensois, taraderuze, rosalie tata et ch’meneu, géants, fanfares et groupe folkloriques de france et de navarre ont animé les rues de la ville. un carnaval digne de ceux qui se déroulaient à lens dans les années 60 ! alors pour tous ceux qui, comme moi, n’ont pu participer à cette manifestation voici en quelques images, un résumé de cette grande fête. et à l’année prochaine pour la troisième édition. 0 commentaires mon ‘mai 68′ dans la voix du nord 29 mai 2018 dans histoire , lens , ma vie voici l’intégralité de l’article de auriane stanesco publié dans la voix du nord du 25 mai 2018 : comment mai 68 a-t-il été vécu? le témoignage d’un collégien lensois de l’époque(1/2) m ai 1968 a mobilisé les travailleurs et aussi certains élèves du lensois. la ville de lens a vécu au rythme du travail arrêté, des grèves, et des manifestations. l’historien claude duhoux avait alors 16 ans et était scolarisé au collège michelet de lens. il se souvient n’avoir plus eu cours et être allé manifester avec des lycéens. un peu partout dans la région, les élèves se mobilisaient en faveur de la grève. photo d’illustration voix du nord. à 16 ans, le jeune claude duhoux ne s’intéressait pas beaucoup à la politique. pourtant, il s’est pris au jeu de la manifestation, se souvient-il aujourd’hui. « à cette époque, effectivement je ne m’intéressais pas trop à cela. mai 68 a démarré sans qu’on s’en rende compte. mon père était délégué syndical, il suivait un peu la politique, mais nous les jeunes, on ne s’y intéressait pas. dans les corons, il n’y avait pas d’étudiants. pour mon père, c’était des gosses de riches, qui s’amusaient à faire la révolution. j’étais scolarisé à michelet, et ma soeur se trouvait juste à côté, car les garçons et filles étaient encore séparés. j’étais en 3e, elle en 4e. au lycée condorcet, les élèves n’allaient plus en cours. ma soeur n’était pas contente, car nous continuions à aller en cours, et pas eux », se souvient claude duhoux, qui, presque du jour au lendemain, s’est mis à prendre part au mouvement. l’arrêt des cours, avant une manifestation pacifique « u n beau jour, d’une idée commune spontanée, on n’est pas entrés en classe, on est tous restés assis dans la cour. ça a duré une après-midi. dès le lendemain, les profs ne nous faisaient plus classe. on était dehors, on passait nos journées à attendre. puis, quelque temps après, les élèves de condorcet ont décidé d’aller manifester devant la mairie. on a décidé d’aller les rejoindre. on l’a proposé à nos profs, on voulait faire comme les autres, il n’y avait pas de connotations politiques pour nous. de toute façon, on n’avait pas cours. nos profs ont tout de suite accepté. ils ont voulu y aller pour nous encadrer. christian daubresse, un de mes profs, m’avait dit que c’était pour éviter les accidents », se remémore le lensois, qui allait ainsi participer à sa première manifestation. « o n s’y est rendus en rang. on a manifesté, il n’y avait pas vraiment de slogans. à 16 h 30, on s’est tous dépêchés de rentrer pour pouvoir prendre nos bus. mon père, ça ne lui plaisait pas qu’on manifeste en ville. un week-end, on a appris qu’il y avait eu un mort à paris. à partir de ce moment-là, mon père a décrété que c’était trop dangereux d’aller à l’école. alors on restait à la maison, on jouait avec les copains dans la rue. » pour claude duhoux, mai 68 a finalement dans ses souvenirs comme un goût de « vacances ». à l’usine finalens, tout le monde était en grève à l’époque, bernard duhoux ( laloux ) était plus âgé que son frère de claude duhoux, aujourd’hui historien. il travaillait chez finalens, une usine chimique, filiale des houillères à douvrin. il se souvient avoir joué à la belote dans l’entreprise pendant mai 68. « l ’usine, comme toutes celles de france, a dû s’arrêter de tourner autour du 20 mai, jusqu’au 4 juin. je suis approximatif sur le début de la grève car j’étais en congés à partir du 18 mai. je suis parti en vacances et, au retour, il n’y avait plus de train pour rentrer. on a donc dû trouver une solution dans la famille. comme beaucoup d’autres, l’usine était occupée, il y avait une surveillance organisée par le personnel 24 h sur 24. je me souviens d’avoir fait deux postes, après-midi et nuit. des équipes de surveillance tournaient en permanence dans l’usine. le reste du temps, c’était discussions et belotte. nous étions nombreux à chaque prise de poste pour démontrer notre intérêt à la grève. nous restions une demi-heure, puis on rentrait. » 0 commentaires lens 1918 : le retour à lens d’alfred bucquet 30 mars 2018 dans guerre 14-18 , histoire , la ville , lens , les hommes dans un article du journal la voix du nord du 3 octobre 1978, était retranscrit le texte dans lequel alfred bucquet avait relaté son voyage à lens en 1918. il fut l’un des tous premiers civils à passer une nuit dans les ruines de la cité. alfred buquet, instituteur pour les mines de lens à l’école de la cité saint-pierre, revient à lens le 22 octobre 1918. cela fait exactement 18 jours que les allemands ont été chassés et que les troupes anglaises ont posé l’étendard de la liberté sur les ruines de la ville. l’auteur de « lens, son passé, ses houillères » raconte : « en permission à saint-hilaire cottes dans ma famille, j’entreprends mon pèlerinage à lens … le train ne va pas plus loin que bully. par grenay, j’arrive à pied là où se trouve un poteau indicateur «saint-pierre». pour les anglais, notre cité n’est ni lens, ni loos, ni liévin mais saint-pierre. je continue à avancer. la route est entretenue par les anglais pour leur ravitaillement. j’ai laissé à gauche la fosse 16. il n’y a plus que la carcasse en fer et des tôles percées comme des écumoires. les murs en briques sont abattus. le carreau de la fosse est bouleversé par les tranchées et les trous d’obus. du terril vers le 11, de la fumée : il brûle. j’avance jusqu’à la maison du chef-porion et descend l’avenue derrière l’église puis vers l’école et la rue d’artois jusqu’à l’avenue de la fosse. les maisons sont toutes fortement touchées, bon nombre n’existent plus tels les écoles des filles, l’atelier de couture, la coopérative, les cabarets, la maison de l’ingénieur et de chef-porion, l’église et le presbytère et l’école des garçons. la sixième classe, celle en bordure de l’avenue de la fosse, est debout à hauteur des murs, les autres classes n’ont plus que les fondations. et encore ! elle est remplie de pierres. au milieu, un puits avec une échelle. j’y descends 8 à 10 mètres en m’éclairant avec mon briquet. je me trouve dans une galerie qui aboutit à deux chambres souterraines masquées par des couvertures puis un deuxième puits par lequel je remonte. je suis dans le jardin scolaire, il est transformé en cimetière allemand : 200, 300 tombes ? je reviens vers ce qui fut ma maison, mon bureau, ma bibliothèque. tout est rasé. la cave est devenue le rez-de-chaussée. on entre par le jardin scolaire. la pente du terrain a permis de faire la mê